Le cyclisme, ça rapporte…
Si vous avez encore du mal à vous en convaincre ou à convaincre votre client, ne doutez plus du cyclisme, et en particulier du Tour de France, il offre une rentabilité quasi sans équivalent aux sponsors français. Les victoires des français Thibaut Pinot, Pierrick Fédrigo (FDJ-Big Mat), Thomas Voeckler et Pierre Rolland (Europcar) ont propulsé leur sponsors au ciel de la rentabilité. Maximisation du ROI à fond !
«Pour un budget de 8,3 millions d’euros, nous avons obtenu 63 millions d’euros en équivalents publicitaires en 2011», revendique Yvon Breton, directeur général du groupe AG2R-La Mondiale. Le naming et la visibilité (53% de la population française déclare suivre le Tour) génèrent des bienfaits multiples : notoriété, développement mondial, BtoB, BtoC, sympathie… «Comparé à la Formule 1 ou au football, le ticket est raisonnable. De plus, le cyclisme, sport gratuit, développe une proximité affective et géographique : on va sur le pas de la porte des gens», explique Philippe Raimbaud, directeur du développement de l’équipe Saur-Sojasun. L’an dernier, 21 % des Français exposés cyclisme considéraient la marque AG2R-La Mondiale sympathique, contre 4 % aux non exposés (étude Sportimat).
«Nous ne sommes pas dans le star-system. Les coureurs sont approchables et humbles», poursuit Marine Boulot, directrice de la communication du Groupe Europcar, qui a vu sa notoriété spontanée grimper de huit points (31 à 39 %, étude TNS Sofres) l’été dernier, après les exploits de Thomas Voeckler et Pierre Rolland.
Mais le sponsoring cyclisme n’existe que pendant 3 semaines, pendant le seul Tour de France car les autres épreuves ne réalisent pas les audiences moyennes du Tour ainsi que ses parts de marché. Il faut donc tout balancer pendant la compétition sous peine de rater le coche et de ne pas connaitre le succès espéré. « 88% de l’exposition est liée au Tour » rapporte Marine Boulot. Il faut donc être prêt à exploiter son partenariat sur une très courte période et mettre en place les moyens pour faire durer le plaisir et construire une vraie notoriété dans le temps et ne juste pas faire un coup.