Le PSG chez Colette, d’un club populo à un club bobo
Ce matin, Digital Sport était chez Colette, célèbre magasin parisien apprécié des hipsters et des japonais, pour l’annonce du lancement de la collection PSG, plein d’objets dérivés allant du casque de scooter au canard en plastique. Oui, vous avez bien entendu un canard en plastique. Le club de la capitale a bien changé, poussé par l’arrivée des Qataris, inspiré par les grands clubs européens, les dirigeants du PSG ont décidé de faire un virage, mais pas à 360°, plutôt à 720°. Aujourd’hui chez Colette, nous avons eu droit à une nouvelle illustration de ce changement de stratégie.
Après avoir vidé ses tribunes des hooligans, après avoir augmenté ses tarifs d’abonnements, le PSG lance une nouvelle action matérialisant son intention claire de changer d’image et surtout de créer une image de marque propre. Comme Lacoste l’avait fait à l’époque en lançant des collections spéciales, je pense notamment à Lacoste Play, le PSG se référence aujourd’hui chez Colette pour donner un vrai corps à cette image de club bobo.
Et il n’y a rien à redire, des objets de grande qualité, des collaborations avec des grandes marques et des grands designers. Et Paris fait les choses bien. Car si l’on doit retenir aussi une chose, c’est que le club assume solo sa politique merchandising, quand par exemple l’Inter de Milan la confie à Nike ou que d’autres clubs n’en assume pas la totalité. Se faire référencer chez Colette est l’action ultime en termes de merchandising, quoi de mieux que vendre ses produits à hipsterland ? Certains produits comme la coque d’Iphone ou la Xbox One brandée sont néanmoins bien pensés et risquent de bien marcher.
Mais attention au discours car le PSG doit assumer ce virage, entendre les dirigeants parler d’élargissement de la cible, en clair « on ne veut plus passer pour ce club à la sale image », on ne voit pas bien la cohérence à être chez Colette qui est plus fréquenté par des touristes que par des fans lambas. Encore une fois quand les dirigeants disent que cette politique de produits dérivés est conduite par des enjeux business, on en doute, certes les produits chez Colette ne sont pas donnés mais Paris n’en vendra pas des milliers… Bref, le PSG doit assumer sa volonté de changer d’image, sa volonté de voir des quadras dans le stade, d’avoir un club de bobos plus que populo.