Michalak et le Coq Sportif : je t’aime, moi non plus
A l’heure où le Stade Toulousain vient de remporter son 18ème titre de champion de France, nous avons une pensée pour Frédéric Michalak parti en Afrique du Sud disputer la Currie Cup. Joueur atypique au caractère bien trempé, retour sur le parcours d’un joueur à part.
Enfant de la balle propulsé sur le devant de la scène lors de ce soir de finale 2001 où Frédéric devient champion de France à 18 ans, l’enfant terrible du rugby, première icône avant Sébastien Chabal, entre dans la grande histoire du rugby par la plus grande des portes, celle du bouclier de Brennus.
Sélectionné en équipe de France, il devient le joueur incontournable, le demi d’ouverture incarnant le french flair, l’homme par qui vient chaque étincelle, celles qui font que le rugby devient pendant quelques instants un sport magique.
Superstar, belle gueule, les marques ne s’y trompent pas non plus, Nike, Biotherm, Aides, Quick et Le Coq Sportif. Elles misent sur le « sporno », un beau gosse qui plait aussi bien aux filles qu’aux mecs, un support qui touche tout ce qui bouge, le canal idéal.
Et puis un jour, tout se casse la gueule, le caractère revient au galop, non c’est le naturel, bref, Michalak décide d’aller voir ailleurs. Un autre club français que le Stade Toulousain ? Non, plus loin, à l’autre bout de la planète, en Afrique du Sud, il s’engage en 2007 pour les Natal Sharks avec lesquels ils disputent la Currie Cup, championnat national, puis le Super 14 contre les provinces australiennes et néo-zélandaises.
L’expérience n’est pas une pleine réussite, il se blesse gravement et manque 6 mois de la saison, le Coq Sportif qui avait déjà vu partir sa grande star vers un pays un lointain pays, fais l’amère constat qu’un joueur blessé et l’autre bout du monde n’est pas très utile à sa communication, et lorsque ce dernier décide de rentrer à Toulouse, le signe indien plane toujours au dessus de lui, blessures qui s’enchainent, désaccord avec Guy Novès, il est temps d’aller voir ailleurs encore une fois…
Certains diront que Michalak est un joueur fidèle pour retourner aux Sharks, d’autres diront qu’il était grillé en France, le constat que l’on peut en tirer c’est qu’une fois de plus le Coq Sportif doit se mordre les doigts, sa star vient de prendre la poudre d’escampette et pas de quoi se réjouir de ce nouveau départ, Michalak part une nouvelle fois de plus dans un championnat peu médiatisé en France et il aura forte affaire pour gagner sa place face au jeune Patrick Lambie, la future star du rugby sud africain (les spécialistes apprécieront le raffut sur Burger…)
