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Fini la fumette pour les surfeurs

Décidément les temps changent, il y a quelques années les surfeurs étaient les portes drapeaux de la contre culture née en Californie, aujourd’hui beaucoup sont devenus de vrais businessmen. Et désormais ceux qui avaient encore leurs petites habitudes illégales ne seront plus invités. Ah, monde de merde.

Sport aux antipodes du football et du rugby, le surf représentait une véritable way of life fait d’une vie à la cool avec ce qui va avec, longs cheveux, van aménagé, herbe et LSD. Mais la décision que vient de prendre l’ASP (Association of Surfing Professionals) change radicalement cette image. En effet à partir de cette année, les surfeurs seront soumis à des tests anti-drogues.

  • L’affaire Irons

Cette idée semblait présente dans la tête des responsables de l’ASP depuis longtemps mais la décision a été précipitée par la mort en 2010 d’Andy Irons. Retrouvé mort après un arrêt cardiaque, son corps contenait un mélange sympathique de méthadone, amphétamine, cocaïne, etc.

Face à ce choc qui a touché la communauté surf, l’ASP a décidé d’agir. Dave Prodan, porte parole de l’association déclare : « Cette motion à le soutien entier des surfeurs qui veulent être pris plus au sérieux dans leur pratique sportive et sont convaincus que cette décision va dans le bon sens. Nous avons rédigé des mesures avec l’aide de l’Agence Mondiale contre le Dopage qui ont été adoptées par notre conseil d’administration ».

Des tests existent déjà pour certaines compétitions notamment celles dont le Prize Money est supérieur à 100 000$ mais ces contrôles ne sont pas généralisés.

  • Surf pro et drogue, le divorce ?

Gerry Fitzgerald, surfeur professionnel irlandais, affirme que pour la plupart des surfeurs, l’idée de prendre de la drogue avant de se mesurer à de dangereuses vagues est un anathème.

Pancho Sullivan, surfeur venu d’ Hawaï, a subi les contrôles en avant première malgré un goût prononcé pour la drogue à usage récréationnel. Pour lui le surf est avant tout festif mais « aujourd’hui il a évolué et les surfeurs sont de véritables athlètes, ils mangent des entrainement physiques qui me font penser que peu d’entre eux se droguent à haut niveau ».

  • La drogue, un élément de la culture surf

Mais la drogue semble un élément indissociable de la culture surf, Andy Martin, auteur de Stealing the Wave, parle d’un dilemme. « Une partie de l’attrait du surf réside dans cette contre culture qu’il représente, dans son aspect marginal et subversif qui l’associe naturellement à la drogue. Mais les impératifs commerciaux ont imposé aux surfeurs d’être clean désormais ».

L’écrivain évoque même la marijuana comme un élément clé de la communauté quand il vivait à Hawaï parmi les surfeurs. « Il y avait une lubie pour la marijuana sur l’île et en fumer se révélait être bon pour surfer car on améliorait son aérobie ». Andy Martin rajoute : « Plus il y avait d’herbe, meilleur était le surf ».

Alors cette époque est-elle révolue ? Les mentalités ont-elles changé donnant raison au sport business ? Une chose est sûre l’ASP a fait le choix d’un sport propre mais elle n’a encore pas tué la culture surf.

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