Cyclisme, oreillettes : pour ou contre ?

Chaque année, le même question revient : L’oreillette. Pour, contre, les avis divergent. Aujourd’hui encore, l’oreillette peut-mise en cause dans la chute de l’étape Epernay – Metz qui a fait perdre tout espoir de victoire à Franck Schleck, Pierre Rolland ou encore Robert Gesink…

• Contre

Marc Madiot et Jean-René Bernaudeau sont les grands défendeurs du non-port de l’oreillette et ils ont leurs raisons. L’esprit d’initiative étant leur mot d’ordre. La suppression de l’oreillette donnerait en effet plus de libertés aux coureurs et moins de comportements robotisés dictés par les directeurs sportifs. Quand on repense aux échappées solitaires menées par des Eddy Merckx ou encore Hugo Koblet, on se demande si de tels exploits pourraient encore être possible sans les oreillettes. De nombreux coureurs parlent de « déshumanisation » au service de calculs tactiques. Les diffuseurs (notamment FTV) sont les plus fidèles opposants à l’oreillette estimant qu’elle annule tout effet de surprise, du fait que tous soient connectés et informés en temps réel.

• Pour

L’UCI avait annoncé en 2011 la suppression progressive des oreillettes. Or, les équipes ne l’entendaient pas de cette oreille… L’argument premier étant celui de la sécurité. Pour les coureurs, le fait de ne pas pouvoir communiquer implique des gros problèmes sécuritaires. Elle permet entre autres d’être informé en temps réel des faits de courses, rétrécissements de la chaussée et autres chutes dans le peloton. Aussi le port de l’oreillette permet de mettre en place des tactiques de courses millimétrées au point d’arrivée à rejoindre des échappées à moins d’1 km de l’arrivée.

Le débat est ouvert, qu’en pensez-vous ? Pour ? Contre ? Un retour au tatoo pourrait être un juste milieu… A discuter.